Le principe de Lavoisier

Je n'ai pas envie de vous faire un cours de physique, mais ici plus que jamais, le principe de Lavoisier selon lequel "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme" est d'actualité !

Et cela, j'ai pu le remarquer grâce aux palmiers :) notamment !
J'étais loin d'imaginer que le palmier était un vrai trésor pour les Togolais, les Togolaises devrais-je dire ! Il est en effet très utile pour faire la cuisine et le ménage !!!
Alors que les branches serviront à recouvrir le toit des paillotes, les nervures principales des feuilles de palmier servent de bâton (de plusieurs mètre de haut), les feuilles desséchées servent de grand balai pour nettoyer les cours des maisons, les nervures secondaires permettent quant à elles de balayer l'intérieur des bâtiments et les petites surfaces en général.

                              

Les noix de palmes sont elles aussi très utilisées à différents niveaux. Elles sont donc grillées pour être pillées (et ça j'ai testé!) puis le filtrat permet de séparer le jus, les fibres et les noyaux. Grâce au jus, on peut faire réaliser un liquide (orange) très apprécié pour les sauces avec les féculents ; les fibres accélèrent l'allumage du feu de bois ; les noyaux encore entourés de pulpe sont mis au soleil pour sécher. Les poules viennent ainsi picorer et les nettoyer avant qu'elles ne soient récupérées pour en extraire l'huile rouge (notamment utilisée dans la pharmacie locale !!!) ; enfin, on obtient le vin de palme en faisant une entaille à la base du 'tronc' du palmier et en récupérant ce qui en jaillit !

                                           

Une exception à ceci quand même : les sacs plastiques ! Comme en France, ils doivent être faits en fonction de la couleur de peau ; donc ici, ils sont noirs et traînent partout par terre malheureusement au milieu des autres détritus puisque les sacs poubelles eux n'existent pas.

                              

Le pays seraient tellement plus beau s'il n'était pas recouvert d'une couche d'ordures en décomposition ou en plastique qui oblige parfois à regarder où l'on met ses pieds !

De façon générale, les détritus non biodégradables sont brûlés à même le sol, dans les cours des propriétés ou sur le bord des sentiers, de quoi ajouter aux bonnes odeurs locales :) ; les restes alimentaires, eux, font le bonheur des gallinacées, des chèvres et moutons et autres animaux présents dans les fourrés mais que je ne vois pas.

Ceci explique donc en partie les difficultés éprouvées par les blancs en ce qui concerne l'hygiène et la cicatrisation d'éventuels bobos si petits soient-ils ! Mais contrairement à ma coéquipière de volontariat Laurence, je n'ai pour l'instant pas souffert d'un quelconque désagrément de ce type ! Mais je touche le bois qui m'entoure pour que ça continue ...

Dès que la connexion le permettra, je joindrai plus de photos !!!